L’objectif a été donné en février 2022 par Emmanuel Macron lors de son discours de Belfort sur la politique énergétique. La France va devoir multiplier par dix la production d’énergie solaire pour dépasser les 100 gigawatts (GW) d’ici à 2050.
Réduire les contraintes administratives pour faciliter les installations, obliger à recouvrir de panneaux photovoltaïques les parkings extérieurs de plus de 1 500 m2… font partie des axes pour avancer. Mais avec quels équipements ?
Le développement du photovoltaïque est indispensable pour augmenter la part des énergies renouvelables dans le mix électrique et réduire nos émissions de gaz à effet de serre, dans un contexte de besoins croissants en électricité, notamment du fait de l’électrification des transports et de l’industrie.
États des lieux du photovoltaïque en France
La Programmation pluriannuelle de l’énergie prévoit un objectif de développement du photovoltaïque de 20,1 GW en 2023 et entre 35,1 et 44 GW en 2028. Lors de son discours à Belfort le 10 février 2022, le Président de République a fixé l’objectif ambitieux d’une puissance d’au moins 100 GW de photovoltaïque en 2050.
En 2022, la capacité photovoltaïque installée était d’environ 16 GW. Le rythme de développement du photovoltaïque en France est insuffisant pour atteindre les objectifs fixés. Il est donc important d’accélérer le développement du photovoltaïque dans les années à venir.
Il a fallu la guerre en Ukraine pour que la France se décide à accélérer, notamment sur la question de l’autoconsommation. Dans tous les cas, la demande en solaire est là.
L’enjeu sera de construire toute une filière européenne notamment pour la production de cellules nécessaires à la fabrication des panneaux.
La loi climat et résilience du 22 août 2021 et la loi d’accélération de la production d’énergies renouvelables du 10 mars 2023 ont permis de faciliter le développement du photovoltaïque, en particulier sur les terrains propices à l’accueil de ces installations.
Le développement du photovoltaïque doit en effet se faire sous toutes ses formes :
- Au sol : en privilégiant les sols déjà artificialisés ou présentant de moindres enjeux notamment en termes de biodiversité (parkings, friches, délaissés routiers, autoroutiers, ferroviaires, etc.)
- Sur bâtiment : des obligations ont été introduites dans la loi afin d’augmenter le nombre de bâtiments, neufs et existants, devant installer des panneaux photovoltaïques.
- Sur des zones naturelles et agricoles : les installations devront rester compatibles avec une activité agricole, pastorale ou forestière. Il est important de développer les bonnes pratiques. Les projets peuvent également permettre un gain de valeur ajoutée aux agriculteurs. Avec l’agrivoltaïsme, la production d’électricité doit apporter un service à l’activité agricole (adaptation au changement climatique, protection contre les aléas météorologiques, amélioration du potentiel agronomique ou encore bien-être animal).
Le mix énergétique : LA solution pour l’avenir énergétique de la France.
La France, longtemps reconnue comme l'un des piliers de l'industrie nucléaire mondiale, est en train de vivre une transition énergétique significative. Cette transition inclut non seulement la place prépondérante du nucléaire dans son mix énergétique, mais également l'essor des panneaux solaires en tant que source d'énergie renouvelable. Dans ce contexte, l'influence des lobbys allemands et la politique énergétique de l'Allemagne jouent un rôle clé dans le débat sur l'avenir énergétique de la France.
La France s'est lancée dans l'énergie nucléaire dans les années 1950 et est aujourd'hui l'un des principaux acteurs mondiaux dans ce domaine. Près de 70 % de l'électricité française provient de centrales nucléaires, ce qui en fait l'un des pays les plus dépendants de cette source d'énergie. L'atout majeur du nucléaire réside dans sa capacité à produire une grande quantité d'électricité avec des émissions de gaz à effet de serre relativement faibles.
Cependant, la France est confrontée à des défis tels que la gestion des déchets nucléaires et la nécessité de moderniser son parc de réacteurs vieillissants. Ces préoccupations ont suscité un débat national sur la durabilité de la dépendance nucléaire.
Parallèlement à son engagement continu envers le nucléaire, la France a également investi dans les énergies renouvelables, notamment les panneaux solaires. Le gouvernement français a mis en place des incitations financières pour encourager l'installation de panneaux solaires sur les toits des bâtiments résidentiels et commerciaux. Cette politique vise à diversifier le mix énergétique en intégrant des sources d'énergie propres.
L'essor des panneaux solaires en France s'inscrit dans la vision d'une transition énergétique vers une société plus respectueuse de l'environnement.
Cependant, cette transition n'est pas sans heurts, notamment en raison des contraintes liées au stockage de l'électricité solaire et de la nécessité d'améliorer l'efficacité énergétique des bâtiments.
L'Allemagne a pris une position claire en faveur de la transition énergétique, se détourant progressivement du nucléaire et investissant massivement dans les énergies renouvelables. Cette politique a été influencée par des lobbys et des groupes environnementaux allemands, qui ont réussi à convaincre l'opinion publique et les décideurs politiques de l'importance de réduire la dépendance à l'énergie nucléaire.
L'influence des lobbys allemands s'étend au-delà de l'Allemagne, notamment en Europe, où certains groupes cherchent à promouvoir des politiques similaires dans d'autres pays, dont la France. Cette pression a contribué à façonner le débat sur l'énergie en France et a influencé les décisions politiques.
L'Allemagne est un pionnier de la transition énergétique vers les énergies renouvelables. Le pays a mis en place des objectifs ambitieux pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et accroître la part des énergies renouvelables dans son mix énergétique. Cette politique a conduit à la fermeture progressive des centrales nucléaires allemandes.
L'Allemagne fait face à des défis tels que la stabilité du réseau électrique et la dépendance au charbon pour la production d'électricité. Néanmoins, son engagement envers les énergies renouvelables continue de servir de modèle pour de nombreux pays européens.
La France se trouve à un carrefour énergétique crucial, entre sa tradition nucléaire et sa volonté croissante de développer les énergies renouvelables, notamment les panneaux solaires. L'influence des lobbys allemands, soutenant une sortie du nucléaire, est un facteur majeur dans ce débat. L'expérience de l'Allemagne en matière de transition énergétique offre un modèle pour d'autres nations, y compris la France, qui cherchent à équilibrer leur mix énergétique tout en réduisant leur empreinte carbone.
L'avenir énergétique de la France dépendra de sa capacité à naviguer entre ces différentes options et à prendre des décisions éclairées pour un avenir énergétique plus durable.